Le football traverse une crise existentielle avec l’offre choquante d’Al-Hilal pour Alexander Isak. Le fonds PIF saoudien, propriétaire à la fois de Newcastle et du club saoudien, propose 600 000 £ hebdomadaires (non imposables) à l’attaquant suédois. Cette situation met en lumière une relation toxique où un même acteur contrôle l’offre et la demande.
Les supporters de Newcastle, qui avaient accueilli leurs nouveaux propriétaires avec enthousiasme, découvrent amèrement qu’ils ne sont que des pions dans un jeu bien plus grand. « Danser avec le diable a toujours un prix », dénoncent les observateurs du football anglais.
Ce transfert potentiel illustre l’absurdité d’un système où les règles du marché sont bafouées. Quand un même propriétaire vend un joueur à lui-même, toute notion de concurrence s’évapore. Newcastle, pourtant club historique de Premier League, se retrouve dépossédé de ses talents au profit d’une ligue qui ne respecte pas les mêmes règles.
Le cas Isak est symptomatique : à 24 ans, dans la fleur de l’âge, il devrait attirer les géants européens. Qu’Al-Hilal, malgré son prestige régional, soit le seul prétendant sérieux montre comment le football se dénature.
Cette situation pose une question cruciale : jusqu’où peut aller la financiarisation du football ? Les « Big Six » anglais regardent avec inquiétude cette nouvelle donne qui menace l’équilibre compétitif.
Pour Newcastle, le réveil est brutal. Leur rêve de rivaliser avec l’élite se transforme en cauchemar : devenir une simple vitrine pour le projet sportif saoudien. Le départ d’Isak, après seulement deux saisons, symboliserait l’échec d’une ambition trahie par ses propres promoteurs.
